Âges, siècles, temps, éternellement,

La parole de Dieu parle d’âges, de siècles, de temps, de temps éternel, avant les âges, avant les temps des siècles.
 
Âge
Le dictionnaire français dit à ce sujet :
1. espace de temps entre la naissance et un moment donné
 2. période préhistorique (âge du fer...)
Siècle
1. période de cent ans, dont le début est déterminé
 2. durée approximative de cent ans présentant une unité culturelle, technique ou intellectuelle (le siècle d'or)
 3. période où vit celui qui parle ou écrit (le siècle)
Temps
1. milieu et notion fondamental dans lequel semblent se succéder les événements et se dérouler les existences
 2. ce milieu perçu comme une dimension mesurable
 3. chacune des phases de déroulement d'une action, d'une opération (musique, danse, en particulier)
 4. durée (ça prend un temps fou !)
 5. époque
 6. époque précise et délimitée
 7. portion de temps (s'accorder un temps de réflexion)
 8. moment favorable pour faire quelque chose
 
Dans tous les cas, on parlera de période, durée, époque, dimension mesurable ayant un début et une fin.
 
Paul parle du  « …du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père, (Galates 1:4 LSG) »
 
Le dictionnaire biblique dit à ce sujet :
« Siècle : Dans la Bible, le mot siècle qui traduit le grec aion représente une ère ou une période de temps déterminée durant laquelle un certain nombre d'événements se passent. »
 
Quel est la signification du terme grec « aion » ?
 
Les mots du texte inspiré sont « olam » en hébreux et « aion » en grec. Les dictionnaires les traduisent d’ordinaire  par « une époque de durée indéterminée », « un âge ».
 
aion (ahee-ohn')
 
LSG-siècle,  monde,  à jamais,  toujours,  éternellement,  éternité,  tous âges,  tout temps,
 
   1) pour toujours,  perpétuité du temps,  éternité,  siècle,  époque, temps,  ère
   2) les mondes,  l'univers
   3) période de temps,  âge
 
Traduction LSG :
 «  et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps (« chronos ») en Dieu qui a créé toutes choses, (Ephésiens 3:9 LSG) »
chronos (khron'-os)
   LSG-temps,  date,  longtemps,  instant,  ans,  sans cesse,  siècles
   1) le temps,  qu'il soit long ou court
 
Même traduction Darby :
« et de mettre en lumière devant tous quelle est l'administration du mystère caché dès les siècles (« éon » voir plus haut) en Dieu qui a créé toutes choses »
 

En leur imputant le sens de « l'éternité », une grande erreur s'est introduite, ce qui donna cause à toute une série de fausses doctrines. Or il n'y a, dans toute la Bible, aucune expression qui demanderait d'être rendue par « éternel » ou « infini ». Dans le dessein de Dieu il est question d'époques limitées qui se suivent. Nous voulons essayer de déterminer le sens du mot « aion », en examinant son application dans le texte original grec; grâce à une recherche minutieuse, nous constaterons que ce terme s'emploie le plus souvent pour un laps de temps, commençant et finissant par de grands jugements, sous forme de catastrophes cosmiques et morales. Autrement dit : la parole nous révèle une suite de cinq « éons », qui sont séparés les uns des autres par quatre bouleversements physiques et moraux. Ces catastrophes sont, pour ainsi dire, les points de départ des évolutions les plus importantes de l'histoire de la terre et de ses habitants. Nous les appellerons :

1) La débâcle de la création originale (katabolê) (Gen.  1, 2; Eph. 1, 4).
2) Le déluge.
3) Le jour de la colère.
4) Le jugement du grand Trône Blanc.
 
D'une part les éons sont limités par le « commencement » (Gen. 1, 1), d'autre part par la fin, c'est-à-dire la « consommation » (1 Cor. 15, 24-28). Bien que le terme biblique « aion » se rapporte aux espaces les plus longs, ceux-ci ont tout de même un commencement et une fin!
La connaissance des éons nous a, en effet, ouvert les portes conduisant aux plus riches trésors de la sagesse et de la science divines. Si elle nous fait défaut, le plan salutaire de Dieu nous restera voilé, et la Bible nous sera incompréhensible en bien des choses.

Schéma des éons

les éons

1 Cor. 2, 7         Mais nous parlons la sagesse de Dieu en mystère, la sagesse cachée, laquelle Dieu avait préordonnée avant les siècles ( ou éons )  pour notre gloire.
Gen. 1,1           Au commencement Dieu créa les cieux et la terre
Gen. 1,2           Et la terre était désolation et vide
Gen. 6,6-7           Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il s’en affligea dans son coeur. Et l’Éternel dit: J’exterminerai de dessus la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux oiseaux des cieux, car je me repens de les avoir faits.
Gal. 1,4    Notre seigneur JÉSUS-CHRIST, qui s’est donné lui-même pour nos péchés, en sorte qu’il nous retirât du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père.
Eph-1,21             Et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir
2 Pi. 3,10 .           Or le jour du Seigneur viendra comme un voleur; et dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en elle seront brûlés entièrement.
Eph 3,21             A lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen.
2 Pi. 3,12            Attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront
Eph-2,7    Afin qu’il montrât dans les siècles à venir, les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus.
1 Cor. 15,28        Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.

Avant les temps éoniens.

 
L'écriture nous témoigne que Dieu opéra déjà avant les éons pour nous. (Voir schéma « Avant les âges » A ce sujet, St Paul écrit à Timothée que c'est Dieu qui
 
« nous a sauvés et qui nous a appelés par une vocation sainte, non pas selon nos oeuvres, mais selon Son propre dessein, selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ, avant les temps éoniens ». (2 Tim. 1, 9).
 
Il exprime cette même pensée dans Tite :
 
« ... dans l'espérance de la vie éonienne, promise avant les temps éoniens, par le Dieu qui ne peut mentir ». (Tite 1, 1-2).
Il en est de même des épîtres aux Corinthiens et aux Ephésiens, dans lesquelles nous lisons de vocation pré éonienne
« Nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu avait prédestinée avant les éons pour notre gloire. Aucun des chefs de cet éon ne l'a connue; car s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire ». _ (1 Cor. 2, 7-8) et
« de les éclairer sur cette dispensation du mystère caché dès les éons en Dieu, le créateur de toutes choses ». (Eph. 3, 9)
 
Il résulte de tous ces versets, que bien des choses se sont déroulées avant les éons. Ce fait est d'une grande importance, car il prouve que les éons ne sont pas éternels, puisqu'ils ont eu un commencement bien déterminé.

Le commencement des éons est en Christ.

 
Nous venons de constater, à l'aide de la Bible, qu'avant les éons déjà, Dieu avait fait Ses plans destinés à être exécutés. Pour cette raison, les éons doivent avoir eu un commencement déterminé. En remontant à l'origine, nous trouvons comme « commencement de la création de Dieu » celui qui est appelé « amen », le « témoin fidèle », « l'image du Dieu invisible », « le premier-né de toute la création » « Jésus-Christ , le Seigneur de gloire » (Col. 1, 15).
« C'est lui qui est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, les trônes, soit les dominations, soit les autorités, soit les puissances : tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses et toutes choses subsistent en lui » (Col. 1, 15-17).
 
Ces paroles nous donnent un aperçu satisfaisant et parfait sur le commencement et le but de la création. Le fondement, simple et facile à saisir par la foi, est grandiose et universel dans ses effets. Nous pouvons donc, en nous appuyant sur cette connaissance, renoncer à des suppositions et à des conclusions vagues de la science humaine, telle la théorie d'évolution pour citer un exemple. En ce qui concerne le commencement des éons, Dieu donna sa lumière aux Hébreux comme il est dit :
« Après avoir autrefois parlé à nos pères, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, par les prophètes, Dieu nous a parlé dans ces derniers temps par le Fils, celui qu'il a établi héritier de toutes choses et par lequel il a fait les éons » (Hébr. 1, 1-2).
Dans l'épître aux Ephésiens, pleine de profondeurs et de richesses, St Paul écrit :
« Oui, à moi, le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d'annoncer aux nations les richesses insondables du Christ, et de les éclairer sur cette dispensation du mystère caché dès les éons en Dieu, le créateur de toutes choses. C'est ainsi que, maintenant, la sagesse de Dieu, infiniment diverse, est manifestée par l'église aux dominations et aux puissances dans les lieux célestes, suivant son dessein pour les éons, qu'il a réalisé en Jésus-Christ, notre Seigneur » (Eph. 3, 8-11).
Ces paroles de la Bible nous prouvent, de manière absolument sûre, que les éons commencent en Christ-Jésus, notre Seigneur.

La consommation des éons.

Nous venons d'être persuadés, grâce -à l'écriture, que les éons ont eu un commencement déterminé et nous allons maintenant nous poser la question : Les éons, auront ils aussi leur consommation, leur fin?
Des doctrines et des traditions humaines ont introduit dans les versions de nos Bibles le terme « éternel » et « éternité ». Or Dieu, dans la Bible, parle d'époques limitées. L'écriture nous révèle, que les éons n'ont pas seulement un commencement, mais qu'ils on tout aussi bien une fin = leur consommation. Dans l'évangile St Matthieu, chap. 13me, verset 39, nous lisons dans nos versions usuelles : « La moisson, c'est la fin du monde. » Le terme grec indiqué ici est « aion » =  « éon » et non « kosmos » = « monde ». Si nos traducteurs avaient été conséquents, ils auraient dû rendre ce passage : « La moisson, c'est la fin de l'éternité »; de même on aurait dû traduire 2 Tim. 4, 10: « Démas m'a abandonné, ayant aimé la présente éternité » et dans la première épître aux Corinthiens, chap. 10 verset 11 : « ... nous qui sommes parvenus à la fin de l'éternité ». Dans ce dernier passage, non seulement le mot « fin », mais le terme « é o n » lui aussi est employé au  p 1 u r i e 1 dans le texte grec; il ne peut donc être question de la fin du monde, mais plutôt des fins des temps éoniens. Ceci devrait nous convaincre, que les éons n'ont pas seulement une fin, mais plusieurs. Hébr. 9,26 est un exemple frappant d'une traduction absolument inconséquente :
 
« Autrement il aurait fallu qu'il souffrît plusieurs fois depuis le commencement du monde. Mais il a paru une seule fois, à la fin du monde, pour abolir le péché par son sacrifice. »
 
Le mot « monde » paraît deux fois dans ce verset. Dans le texte grec il est mis, la première fois, « kosmos », par contre la seconde fois « synteleia ton aionon », ce qui veut dire consommation des éons. Ici la traduction « monde » doit nécessairement induire en erreur, tout en étant en contradiction avec les faits, car la fin du « monde » n'était pas venue à l'apparition du Seigneur. Il eût été exact de traduire :
 
« Mais une fois, aux fins des éons, il -a paru pour l'abolition du péché par son sacrifice. »
 
Cette parole biblique, elle aussi, dit nettement que les éons ne dureront pas « éternellement », qu'ils ne subsisteront pas toujours, mais qu'ils verront leur consommation, leur « fin ». La théorie d'une suite sans fin d'« éternités » est également démentie par « la fin » ou « les fins » des éons.
La Bible trace donc en grands traits un plan de cinq éons, entre lesquels sont intercalés des jugements, sous forme de grandes catastrophes. La croix de Golgotha est le centre des éons, ainsi que le centre de l'éon dans lequel nous vivons. De ce point de vue le présent éon est limité au passé par le déluge, et il le sera à l'avenir par le jour de la colère. Les « jours du Fils de l'Homme », quant le Seigneur reviendra, forment pour ainsi dire la parallèle des « jours de Noé ». Entre le déluge et le jour de la colère est groupé le présent éon, qui est « mauvais », selon l'écriture (Gal. 1, 4). Il se trouve au milieu des cinq éons et est soumis à la domination de l'homme, auquel Dieu donna, pendant toute cette époque, le droit de dominer sur son prochain (Gen. 9, 1-6, Ecc 8, 9). L'impuissance de l'homme et son échouement amèneront le « jour de la colère » à la fin de cet éon, aplanissant ainsi le chemin au Christ qui va revenir. Les royaumes de ce monde seront assujettis au royaume de Dieu et de son élu, et Israël sera le sacerdoce royal, régnant sur toutes les autres nations et les instruisant dans la connaissance de la gloire de Dieu. - Précédant à notre éon nous trouvons dans l'ordre des éons, celui qui s'étendit entre le déluge et le « renversement » ou la débâcle de la terre (kataboIês kosmou) Gen. 1, 2. L'éon qui suivra le nôtre, embrassera le millénium, limité au commencement par le jour de la colère et se terminera par le jugement devant le trône blanc (Apoc. 20, 11-15; 21, 1). Ici, nous reconnaissons aussi les limites temporelles de notre terre. Elle commença lorsque la terre précédente périt, submergée par l'eau (2 Pierre 3, 6) et sera détruite à la fin du millénium (2 Pierre 3, 7). Toujours vu du centre, qui est la croix de Golgotha, nous avons, précédant à la « katabolè », l'éon qui s'appelle le « commencement », et tournant le regard vers le jugement du Trône Blanc à venir, l'éon que l'écriture désigne par « la consommation » ou les « fins des éons », embrassant « la nouvelle création » ou bien le « jour de Dieu ». Il a plu à Dieu de révéler dans Sa parole ces limites. Nous ne pouvons aller au delà. Nous voyons donc se grouper et se suivre les éons et dans leur milieu se dresser la croix. Dans tous ces événements le regard se concentre sur la croix, de laquelle jaillissent toutes les bénédictions.
Le dernier des éons complète et réalise ce que le premier a commencé. Ce furent « les fils de Dieu » qui causèrent le désastre du premier éon (Gen. 1, 1; Esaie 45, 18; Job 38, 4-7). Dans le dernier éon toute chose sera rétablie par le Fils de Dieu avec une splendeur. supérieure à celle qui était (Hébr. 1, 8). Le quatrième des éons, lui- aussi, est le complément de l'éon précédent. La défaite du premier Adam dans le deuxième éon sera plus que rétablie dans le quatrième éon, appelé le millénium ou le règne millénaire, par celui qui se nomme « le dernier Adam », le Christ. Il régnera alors comme « Fils de l'Homme » pendant mille ans, tandis qu'il exercera son pouvoir comme le « Fils de Dieu » au tout dernier des éons (Hébr. 1, 8).
L'éon dans lequel nous vivons, est appelé par l'écriture : Le présent, mauvais éon (Gal. 1, 4). Si les hommes se glorifient de leur civilisation et de leur culture, ils se mettent en contradiction avec la parole de Dieu. Le présent éon est le seul qui soit soumis à la domination de l'homme. Ce pouvoir fut donné à Noé, lorsqu'il quitta l'arche, au commencement de cet éon. A ce moment-là, l'homme reçut le droit d'exercer la peine de mort pour pratiquer la justice. Le crime commis au Fils de Dieu sur Golgotha, fut là pire des conséquences résultant de ce droit. Toutefois, c'était prévu dans le dessein du Père, de faire de la croix le centre de tous les éons, pour y poser le fondement d'une grâce surabondante.

Le classement des éons.

On peut classer les cinq éons révélés dans l'écriture en deux groupes, dont l'un contient les trois premiers, l'autre les deux derniers éons. La Bible désigne le deuxième groupe par « les éons à venir » (Eph. 2, 7), ou « les éons des éons » (Gal. 1, 5; Phil. 4, 20; Apoc. 1, 6; 5, 13; 11, 15; 20, 10)» Cette dernière désignation paraît assez souvent. Le premier éon du deuxième groupe, qui comprend le millénium, est appelé « l'éon à venir » (St Matth. 12, 32; Marc 10, 30; St Luc 18, 30). Le second éon du même groupe s'appelle : « Le siècle des siècles » = « l'éon des éons » Hébr. 1, 8; Eph. 3, 21). Celui-ci amènera la consommation des desseins éoniens de Dieu. Retenons, en terminant la méditation de ce sujet, que l'écriture, lorsqu'elle parle des éons passés (Eph. 3, 9; Col. 1, 26) ou des éons à venir (Eph. 2, 7; 3, 21), n'en parle qu'au pluriel, livrant ainsi la preuve qu'il n'existe pas seulement un seul éon.

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