Une fois que les portes du royaume furent fermées et la
nation d'Israël mise à l'écart, la dispensation de la
Pentecôte avec l'espoir du royaume et les bénédictions propres
à elle - les miracles et les prodiges visibles - « les
puissances de l'éon à venir » (Hébr. 6, 5) allait se terminer
ensemble avec la dispensation de la transition avec ses dons
spirituels (1 Cor. 13, 8-13).
Maintenant St Paul n'est plus « chargé d'une chaîne à cause
de l'espérance d'Israël », mais il se nomme dorénavant « le
prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les nations » (Eph. 3,
1). Dieu lui révèle le mystère prédestiné avant tous les
éons pour notre gloire (1 Cor. 2, 7; Eph. 3, 3, 6; Col. 1,
24-27), ainsi que la dispensation du mystère, (Eph. 3, 8-10).
Cette dispensation nous est révélée dans les épîtres aux
Ephésiens et aux Colossiens; elle est caractérisée et
affirmée par le ministère de la richesse surabondante de la
grâce (Eph. 1, 7; 2, 7; 3, 2). Les croyants des nations ne sont
plus désormais des étrangers ou des gens du dehors, comme ils
l'étaient pendant les dispensations de la Pentecôte et de la
transition, mais ils sont concitoyens des saints, membres de la
famille de Dieu (Eph. 2, 19). Aussi ne sont-ils plus « sans
espérance et sans Dieu dans le monde », comme « en ce
temps-là »; par contre ils sont « comblés en Christ de toutes
les bénédictions spirituelles parmi les célestes » (Eph. 1,
3), ayant «une espérance qui leur est réservée dans les
cieux » - (Col. 1, 5), « l'espérance de la gloire » (Col. 1,
27). Maintenant les croyants des nations ne sont plus «
tributaires » de la nation d'Israël, soumis « aux décisions
prises par les apôtres et les anciens à Jérusalem », mais
avec un reste d'Israël, selon la sélection de la grâce (Rom.
11, 5), ils sont en Esprit, rendus cohéritiers, membres d'un
même corps; ils participent à la même promesse, qui a été
faite en Jésus-Christ par l'évangile, dont St Paul est devenu
le ministre (Eph. 3, 6-7). Il y a maintenant un seul corps et un
seul Esprit, une seule espérance, un seul Seigneur, un seul
baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de
tous et parmi tous, et en tous (Eph. 4, 1-6).
La dispensation du mystère sera la première qui ne se,
terminera pas par un jugement divin. Le fait que le « plêroma
» ou la plénitude des nations, sauvé pour être sous la
grâce, « entrera », accomplissant ainsi le mystère, la
communauté du corps du Christ, marque la fin de cette
dispensation. Elle caractérise la présente époque, qui
commence par la révélation de la dispensation du mystère par
St Paul en l'an 61 (Eph. 3, 1-3, 6-9; Col. 1, 24-27) et dure
jusqu'à ce que la plénitude des nations soit enlevée de cette
terre pour l'accomplissement de « l'ecclésia, qui est son corps
» et jusqu'à ce que les saints soient réunis avec le Christ en
gloire (Rom. 11, 25-26; Eph. 1, 22-23; 2 Thess. 2, 1-2; 1 Tim. 3,
16; Phil. 3, 20-21; Col. 3, 4; 1 Thess. 4, 15; 1 Cor. 15, 23;
51-55).