9. La dispensation du mystère.

Une fois que les portes du royaume furent fermées et la nation d'Israël mise à l'écart, la dispensation de la Pentecôte avec l'espoir du royaume et les bénédictions propres à elle - les miracles et les prodiges visibles - « les puissances de l'éon à venir » (Hébr. 6, 5) allait se terminer ensemble avec la dispensation de la transition avec ses dons spirituels (1 Cor. 13, 8-13).
Maintenant St Paul n'est plus « chargé d'une chaîne à cause de l'espérance d'Israël », mais il se nomme dorénavant « le prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les nations » (Eph. 3, 1). Dieu lui révèle le mystère prédestiné avant tous les éons pour notre gloire (1 Cor. 2, 7; Eph. 3, 3, 6; Col. 1, 24-27), ainsi que la dispensation du mystère, (Eph. 3, 8-10).

Cette dispensation nous est révélée dans les épîtres aux Ephésiens et aux Colossiens; elle est caractérisée et affirmée par le ministère de la richesse surabondante de la grâce (Eph. 1, 7; 2, 7; 3, 2). Les croyants des nations ne sont plus désormais des étrangers ou des gens du dehors, comme ils l'étaient pendant les dispensations de la Pentecôte et de la transition, mais ils sont concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu (Eph. 2, 19). Aussi ne sont-ils plus « sans espérance et sans Dieu dans le monde », comme « en ce temps-là »; par contre ils sont « comblés en Christ de toutes les bénédictions spirituelles parmi les célestes » (Eph. 1, 3), ayant «une espé­rance qui leur est réservée dans les cieux » - (Col. 1, 5), « l'espérance de la gloire » (Col. 1, 27). Maintenant les croyants des nations ne sont plus « tributaires » de la nation d'Israël, soumis « aux décisions prises par les apôtres et les anciens à Jérusalem », mais avec un reste d'Israël, selon la sélection de la grâce (Rom. 11, 5), ils sont en Esprit, rendus cohéritiers, membres d'un même corps; ils participent à la même promesse, qui a été faite en Jésus-Christ par l'évangile, dont St Paul est devenu le ministre (Eph. 3, 6-7). Il y a maintenant un seul corps et un seul Esprit, une seule espérance, un seul Seigneur, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous et parmi tous, et en tous (Eph. 4, 1-6).

La dispensation du mystère sera la première qui ne se, terminera pas par un jugement divin. Le fait que le « plêroma » ou la plénitude des nations, sauvé pour être sous la grâce, « entrera », accomplissant ainsi le mystère, la communauté du corps du Christ, marque la fin de cette dispensation. Elle caractérise la présente époque, qui commence par la révélation de la dispensation du mystère par St Paul en l'an 61 (Eph. 3, 1-3, 6-9; Col. 1, 24-27) et dure jusqu'à ce que la plénitude des nations soit enlevée de cette terre pour l'accomplissement de « l'ecclésia, qui est son corps » et jusqu'à ce que les saints soient réunis avec le Christ en gloire (Rom. 11, 25-26; Eph. 1, 22-23; 2 Thess. 2, 1-2; 1 Tim. 3, 16; Phil. 3, 20-21; Col. 3, 4; 1 Thess. 4, 15; 1 Cor. 15, 23; 51-55).

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