6. La dispensation de la grâce et de la vérité.

En donnant à la nation d’Israël, la postérité de David selon la chair, Emmanuel = « Dieu avec nous » ( Matth. 1, 23), Dieu accomplit la promesse donnée aux pères ( Matth. 2, 6; Luc 1, 26-33; Actes 13, 22-24; 32-37), et la nouvelle dispensation de la grâce et de la vérité commença pour Israël. Nous lisons au sujet de ce don béni :

" Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné; l’empire a été posé sur son épaule (Es. 9,6). « Les jours viennent, dit l’Eternel, où je susciterai à David, dans sa postérité, un vrai germe. Son règne sera digne d’un roi; il agira avec sagesse et pratiquera l’équité et la justice dans le pays" (Jér. 23, 5).
" Alors l’ange lui dit - ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant le Seigneur. Voici que tu concevras et tu enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom Jésus. Il sera grand et il sera appelé le Fils du Très-Haut, et le Seigneur, Dieu, lui donnera le trône de David, son père. Il régnera éternellement sur la maison de Jacob et son règne n'aura pas de fin "(St Luc 1, 30-33).
" La parole a été faite chair; elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire telle que celle du Fils unique, venu du Père" (St Jean. 1, 14).
"C'est de la postérité de David, que Dieu, selon sa promesse, a suscité à Israël un Sauveur, qui est Jésus "(Actes 13,23).
" Il est venu. chez les siens, et les siens ne l'ont point reçu " (St -Jean 1, 11).

Après une courte durée, la dispensation de la grâce et de la vérité prit fin avec la sentence solennelle de la prophétie du jugement sur le peuple d'Israël, prédite dans Esaïe et répétée dans St Matth. 13, 14, 15 et St Jean 12, 36-44. Christ donna les « clefs » à St Pierre (St Matth. 16, 19), une fois que les portes du royaume furent fermées pour Israël, et commença à révéler à ses disciples les « mystères » du royaume des cieux (St Matth. 13, 10, 11 16-52). Au moment venu, Jésus se présenta à sa
nation comme roi, humble, monté sur le dos du petit poulain d'une ânesse (Sach. 9, 9; St Matth. 21, 1-11; St Luc 19, 28-44). Mais les chefs et les anciens du peuple rejetèrent leur roi (St Matth. 21, 42-46; Actes 4, 8-12) et conformément au dessein de Dieu, arrêté en lui-même avant tous les éons, selon sa pré connaissance, ils le crucifièrent (Actes 2, 23; 3, l7, 18; 4, 23-28).
Dieu, au troisième jour, le ressuscita des morts selon sa parole (Actes 2, 24 31-33; 3, 15; 1 Cor. 15,.4), et il se montra
pendant quarante jours, rendant évidente sa résurrection et parlant des choses qui concernaient le royaume des cieux (Actes 1, 3; 10, 40, 41).
Cette dispensation fut de très courte durée, probablement de trois ans et demi -- à partir du baptême et de l'onction de Jésus (St Matth. 3, 13-17) jusqu'à son rejet, d'après l’écriture (Es. 53, 2-12; Dan. 9, 26) à partir du septième mois de l'an 29, jusqu'au premier mois de l'an 33.

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